Cidrier… Un métier d’Antan ?
05/12/2020
En 1972 un couple d’agriculteurs monsieur et madame Paul DAUNAY avait fait l’acquisition d’un pressoir à cidre qu’ils installèrent dans une de leurs dépendances à la Ville aux bois.
A cette époque le métier de cidrier n’était pas très répandu ; c’était un métier saisonnier. La saison démarrait à la mi-septembre pour se terminer en décembre si le temps le permettait.
De tous les alentours on venait faire son cidre à La Ville-aux-bois.
Dans nos campagnes, ces années-là, le cidre était une boisson courante et il y en avait sur toutes les tables de ferme.
Après avoir pris rendez-vous, les clients venaient avec leurs sacs remplis de pommes. Elles étaient déversées dans un bac où elles étaient brassées, lavées, avant d’entrer dans des godets qui les conduisaient jusqu’au broyeur.
Les pommes broyées tombaient dans une clayette recouverte d’une toile de jute. Les clayettes se superposaient et il fallait une dizaine de clayettes pour que la presse fonctionne efficacement.
A chaque pression on pouvait récolter jusqu’à 350 litres de cidre. Celui-ci se déversait dans une cuve, puis il était soutiré pour remplir les tonneaux des clients. C’est ainsi qu’ils repartaient avec leur jus de pomme.
Le transport du jus nécessitait un "laissez-passer".
La presse exerçait une pression de 205 kg au centimètre carré, et de ce fait, lorsque l’opération était terminée, il ne restait pas grand résidu de ces pulpes.
Un éleveur du pays venait les récupérer pour nourrir son bétail.
Lorsque la saison était fructueuse, le pressoir pouvait produire jusqu’à 4000 litres de cidre par jour.
Ce breuvage pouvait se consommer en jus de pomme, en cidre bouché, ou mélangé à de l’alcool, en ratafia (boisson alcoolisée très prisée dans la région).
C’est en 1987 que monsieur Paul DAUNAY passa la main à son fils Ghislain. Mais au fil des années le cidre n’eut plus la côte. La tempête de 1999 dévasta une grande partie des vergers et aucun effort de replantation ne fut mis en exergue à la suite.
Plus de pommes… plus de cidre…
Ce pressoir est toujours en activité chez monsieur Pierre THIEBLEMONT à FRESNAY..
Les clayettes recouvertes de toile de jute.
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Mairie d'Amance et de la Ville aux Bois
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